Ainsi il y eut un premier soir et il y eut un premier matin.
Le premier soir en descendant au restaurant, l’esprit encore tracassé par ma rencontre avec l’infirmière en chef, je n’ai pas cherché à reconnaître quiconque, me contentant de saluer d’un simple signe de tête ceux qui ainsi me saluaient, et d’ignorer les autres qui m’ignoraient.
Au fond, mon comportement ici comme ailleurs m’importe peu dans le sens où forcément, et souvent même férocement immergé dans l’actuel, dans l’instant présent, je m’y sens toujours comme entraîné malgré moi, et cherchant à y comprendre quelque chose je ne pense alors guère à me soucier de l’image de moi que je renvoie aux autres.
Être ici me fait donc, dès le premier soir, prendre conscience de cet aspect, pour autrui sans doute déplaisant, de ma personnalité.
Ainsi, ma préoccupation ne concernait pas l’impression que j’avais pu faire à Adriatica von Mylendonk, mais uniquement mon propre délire personnel

Enregistrer la publication Retirer la publication

40 lectures

0 commentaire

0 réaction

0

J'aime

0

J'adore

0

Solidaire

0

Waouh

J'aime

Partager la publication