Congratulations! Your support has been successfully sent to the author
Dallas Buyers Club (Jean-Marc Vallée, 2013)

Dallas Buyers Club (Jean-Marc Vallée, 2013)

Published Jan 7, 2022 Updated Jan 7, 2022 Culture
time 3 min
0
Love
0
Solidarity
0
Wow
thumb 0 comment
lecture 107 readss
0
reaction

On Panodyssey, you can read up to 30 publications per month without being logged in. Enjoy29 articles to discover this month.

To gain unlimited access, log in or create an account by clicking below. It's free! Log in

Dallas Buyers Club (Jean-Marc Vallée, 2013)

De Jean-Marc Vallée, disparu à 58 ans le 25 décembre 2021, je n'avais vu que C.R.A.Z.Y dont j'ai gardé un souvenir trop vague pour pouvoir en parler mais que je reverrai si j'en ai l'occasion. En attendant, j'ai choisi pour lui rendre hommage son film le plus connu et reconnu, notamment pour les performances de ses deux acteurs principaux, Matthew McConaughey et Jared Leto justement récompensées aux Oscar et aux Golden Globe 2014.

Inspiré d'une histoire vraie, le film met en scène un personnage type de cow-boy texan bas du front adepte de pratiques à risques, certaines avouables socialement car conformes à son image de rustre hyper-viril (la pratique du rodéo) et d'autres, non. C'est ce que montre le générique: d'un côté de la barrière, la mise en scène de la virilité brute de décoffrage. De l'autre, façon backdoor de boîte de nuit, les partouzes bisexuelles sauvages non protégées et non assumées (dans le noir, dans le tas et aussitôt fait, aussitôt oublié)*. Sauf qu'on est dans les années 80 c'est à dire à l'ère de l'expansion de l'épidémie de SIDA qui ne tarde pas à être détecté chez Ron Woodrof. Son secret révélé, il est rejeté par ses pairs qui l'assimilent à un homosexuel et les médecins ne lui prédisent qu'un mois à vivre. C'est là que le film commence vraiment. Car face à l'adversité, Ron a deux choix possibles: baisser les bras ou bien se battre. Il choisit évidemment la deuxième solution et son caractère rebelle, teigneux, buté va s'avérer un allié de poids dans cette lutte contre la maladie mais surtout contre le carcan administratif et médical qui veut l'enfermer dans un protocole expérimental destiné à se servir de lui et de ses compagnons d'infortune comme cobayes pour obtenir le monopole des juteux profits liés au traitement de la maladie. Tel un animal poussé dans ses derniers retranchements, Ron Woodrof décide de rendre coup pour coup au Big Business des laboratoires pharmaceutiques US avec l'énergie du désespoir en montant sa propre officine médicale et ses propres traitements médicamenteux obtenus à l'étranger en profitant d'un vide juridique qui ne tardera pas à être comblé. Mais cela n'empêchera pas Ron de continuer son combat, un combat pour sa propre survie, de plus en plus soutenu par tous ceux pour qui ces traitements constituent un espoir en terme de durée et de qualité de vie. Matthew McConaughey donne l'apparence d'un corps qui se consume pour son combat (d'autant que le réalisateur nous fait partager ses sensations de vertige et de maux de tête) et parallèlement d'une âme qui s'élève au fur et à mesure qu'il accepte à ses côtés et comme ses égaux des homosexuels et des femmes. Parmi eux, Rayon (Jared Leto), un travesti toxicomane que l'on découvre issu d'un milieu aisé devient son associé et son ami, leur "amour vache" constitue un des meilleurs ressorts du film que ce soit en terme d'humour ou d'émotion. Mais le symbole le plus significatif est un tableau fleuri qui est la seule chose que Ron emporte avec lui quand il est expulsé. Il l'offre plus tard au docteur Eve Sacks (Jennifer Garner) qui le soutient en lui expliquant qu'il lui vient de sa mère qui était issue de la communauté gitane.

* Le parallèle avec l'acteur Rock Hudson, souligné au début du film n'est évidemment pas innocent. Celui-ci a entretenu toute sa vie une image de séducteur hétérosexuel, devant et derrière l'écran, allant jusqu'à se marier alors qu'il était homosexuel et adepte de relations multiples (il avait d'ailleurs fait l'objet d'un chantage avec des photos compromettantes que les studios avaient réussi à étouffer). Il a fini par révéler qu'il était atteint du sida en 1985. 

lecture 107 readings
thumb 0 comment
0
reaction

Comments (0)

You can support your favorite independent writers by donating to them

Prolong your journey in this universe Culture
Non à l'expression
Non à l'expression

Je n'ai pas les mots ou ils n'arrivent pas à sortir de la bouche. Peut-être est-il difficile de l'exprimer ou o...

Morgane Danet
1 min

donate You can support your favorite writers