J'apprécie les jeux avec une belle esthétique et Sable a donc directement atterri dans mon backlog (j'ai appris récemment qu'on appelait comme ça la tonne de jeux qu'on possède en attendant d'y jouer un jour). Mis à part qu'il avait un style visuel bien à lui, je ne savais rien de Sable. Je l'ai lancé sans aucun apriori, curieuse de voir ce qu'il me réservait.

On incarne donc Sable, une jeune fille d'une tribu nomade, qui doit partir explorer le monde pour trouver sa voie : c'est ainsi que fonctionne le monde de Sable. L'histoire est simple, mais elle à l'avantage de coller parfaitement avec le jeu : on est lâché dans la nature et on explore, l'adéquation entre le but du joueur et celui du personnage est parfaite. De manière assez classique, Sable va rencontrer des personnages qui lui confieront diverses missions à réaliser dans n'importe quel ordre et quand on le veut, pour le coup, c'est vraiment la liberté totale.

Sable est un jeu assez contemplatif qui fait la part belle aux paysages et c'est là que ça commence à pêcher un peu : le style si particulier n'est pas toujours très "lisible" et selon les environnements, c'est un peu brouillon. (Même si la majorité du temps, c'est très plaisant) Le système d'exploration est quant à lui très sympathique. La carte est séparée en différentes zones et dans chacune d'elles sur un point surélevé se trouve un cartographe qui permet de révéler sa partie du monde. On doit donc chercher visuellement les dirigeables des cartographes et ensuite depuis ces points en hauteur, on peut placer des repères directement dans le décor. J'ai trouvé ça plus sympa que beaucoup de jeux qui placent directement un repère sur la carte et on n'a plus qu'à suivre bêtement la boussole. Là il faut prendre le temps d'observer.

Explorer, encore et toujours

Comme vous l'aurez compris, l'intérêt du jeu, c'est d'explorer ! Il y a notamment des ruines et des carcasses d'anciens vaisseaux pleines de mystères. Si la partie escalade et fouille est assez fun, la partie mystère est plutôt faiblarde et on touche là au gros défaut de Sable : son scénario inexistant. Parce qu'au-delà de ce rite de passage à l'âge adulte que doit accomplir Sable, il ne se passe vraiment pas grand-chose. La plupart des dialogues sont creux et composés de pseudo choix qui ne servent strictement à rien. Même lors d'une mission où il nous est clairement demandé de faire un choix, il n'a en fait à peu près aucune conséquence. Parler aux PNJ est 99% du temps ennuyant et sert juste à obtenir des quêtes.

Ceci dit, le jeu a eu une bonne idée : on peut terminer le scénario à n'importe quel moment. Une fois que Sable a décidé de sa vocation (en récoltant les insignes du métier voulu, ce qui peut aller assez vite), elle peut retourner chez elle pour compléter la cérémonie et le jeu par la même occasion. Dès qu'on sent la lassitude arriver, on peut donc aller assister à la fin du scénario et s'éviter ainsi de l'abandonner inachevé.

Personnellement, j'ai passé plusieurs heures très agréables dans cet univers, j'ai eu envie d'en découvrir au moins sommairement toutes les zones et j'ai notamment pris plaisir à escalader les ruines et les épaves. C'est un jeu paisible, sans combats ni morts, où on peut passer de longues minutes simplement à dos d'aéroglisseur dans le désert.

On ne va pas se mentir, Sable des défauts, mais on a envie de les lui pardonner parce qu'on sent qu'il tente des choses. Je ne pense pas que je relancerais le jeu pour une seconde partie, il n'a pas ce petit goût de reviens-y, mais pendant que j'y étais, j'ai sincèrement apprécié cette expérience différente.

Source des images

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