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Le Combat des Tarouiines 3/6

Le Combat des Tarouiines 3/6

Veröffentlicht am 20, Mai, 2021 Aktualisiert am 11, März, 2024 Fantasy
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Le Combat des Tarouiines 3/6

Zébasral fermait la marche.
Devant lui les enfants avançaient dans le couloir de lumière dont ils sentaient la gravité autour d’eux malgré l’absence de sol et de murs, hors du temps, distraits par des grains d’étoiles qui voletaient avec une telle grâce qu’on aurait pu les croire investis d’une âme. 

- Papa sera , tu crois ?
Là - l’Alhajan ou l’Empire des Morts

- On ne peut rien chuchoter ici bébé Talfarque. Tes paroles secrètes ne peuvent le rester, décréta Zébasral.
- Je ne suis pas un bébé, protesta Horgott plus par la force de l’habitude que par sens du défi et soudain pétrifié quand il réalisa sur quel ton il avait parlé.
Zébasral se contenta de rire doucement.

- Il n’a pas l’air si méchant finalement, réflexion à laquelle Zagoul ne put s’empêcher de répliquer :
- C’est celui qui n’en a pas l’air, qui est le plus dangereux.

Avant de disparaître, son père avait eu le temps de le lui apprendre.

- Il reste toujours les exceptions, se rattrapa-t-il devant l’expression de son frère.

C’est là qu’ils débouchèrent sur un espace dont les volutes nuageuses ouvraient une porte devant laquelle un géant de ses jambes écartées et de ses bras croisés empêchait l’accès. Il les toisa sans aménité puis détourna son regard d’or sur Zébasral qu’il dépassait de cinq ou six têtes.

Photo montage avec dessin au pastel de Chantal Perrin Verdier

- Tu nous ramènes des boutures de captif maintenant ?
Question suivie d’une hilarité commune aux deux créatures.
- Laisse-nous passer Ashbdill, nous avons à faire …

En maugréant, le gardien céda le passage en les suivant des yeux comme s’il regrettait de devoir abandonner toute chance de torture.

- Ashbdill a le sens de l’humour.
Déclaration dont la probabilité d’être contestée par Horgott ou Zagoul déjà infime, se révéla nulle quand ils virent ce qui surgit devant eux.

                                                           *          *          *

Les bougies avaient été allumées répartissant une lumière qui étouffait le son.
Bargoult, Premier Intendant du Trône, guetta un incident sinon par habitude du moins par intuition car depuis quelque temps il se méfiait. Apercevant la Reine Pétrar à moitié allongée sur une méridienne, il s’en détourna aussitôt.
Non …
Ce n’était pas Elle qui l’inquiétait bien qu’il soupçonna qu’elle fut persuadée du contraire.
Non.
Ce qui le dérangeait le plus c’était la présence inévitable des Quinze et ironie  de la politique, c’était sûrement à eux que Sa Reine faisait le plus confiance alors qu’elle se défiait de son meilleur allié, lui-même, Bargoult que son Roi Bellanssime avait choisi comme conseiller suprême en connaissance de cause car jamais sa loyauté ne serait à remettre en question.
Il est vrai que son apparence marmoréenne ne jouait pas en sa faveur mais il préférait l’efficacité à la courtoisie. Il aurait donné sa vie pour Pétrar et ses enfants mais rien en lui n’était en mesure de l’induire.

Pour l’heure les sages s’abîmaient dans leur transe et un répit lui serait accordé tant que la ville ne serait pas remontée à l’air frais. C’était aussi par magie que les Quinze faisait circuler l’air indispensable à leur survie. Les stocks alimentaires pourvoiraient à leurs autres besoins si la tempête perdurait.
Chaque caveau disposait de lits et de salles d’ablutions. Le Palais des Dunes et la ville ne faisaient qu’un. Personne ne serait donc oublié ou privé de soins quels qu’ils fussent.
Personne à part les Princes Zagoul et Horgott …

Un autre tourment que le départ de ces deux enfants, l’unique descendance sur qui Bargoult puisse compter et dont l’absence livrait Le Palais des Dunes au pouvoir du premier ou des « premiers » usurpateurs.
Devait-il y voir l’intervention des Quinze ?
Par leurs incantations ils auraient fort bien pu invoquer les forces naturelles de la tempête juste au moment où les enfants sortaient en promenade. Tout le monde savait ici qu’Horgott était friand du Combat des Tarouiines et que Zagoul se prêtait volontiers au jeu.
Bargoult soupira. Ici, maintenant, il ne pouvait rien faire. Mais Bellanssime de là où il était, pourrait peut-être veiller sur eux.

Parce que depuis quelque temps Le Premier Intendant soupçonnait l’endroit où avait bien pu disparaître Son Roi.

Dessin pastel blanc sur fond bleu sombre de Chantal Perrin Verdier

Des colonnes de fumée s’étiraient jusqu’au ciel, si ciel il y avait car la nuée au-dessus d’eux se mêlaient à l’infinité des charmilles qui se profilaient à chaque nouvel angle.
Horgott jeta un coup d’oeil à Zagoul :
- Bon, qu’est-ce qu’on fait ?

Zébasral contemplait scrupuleusement un horizon rendu inexistant.
- Il nous faut entrer là.
- Alors pourquoi tu hésites ? Interrogea Horgott
- Parce qu’il nous faut bien réfléchir.
- Nous ? - cette fois c’était Zagoul
- Nous sommes arrivés à la Croisée des Énigmes et nul ne sait ce qui pu y advenir.
- N’appartiens-tu pas à ce monde ?
- Si. Mais cela ne fait aucune différence pour Les Vérificateurs.

Horgott soupira.
- Déjà rien que le nom j’aime pas.

Ils marchèrent jusqu’au premier sentier qui s’amorçait sur la droite au bout duquel apparut un animal velu à trois têtes qui les scrutait avec une attention toute malveillante.

- Pourquoi as-tu 3 têtes ?
La question venait d’échapper à Horgott.

- La 1ère pour observer, la seconde pour analyser, la dernière pour décider.

- Alors je suis plus fort que toi, je fais tout ça avec une seule.

Aussi spontanée que la question la réponse parut contenter la créature car elle s’effaça peu à peu pour leur laisser emprunter le chemin suivant aboutissant à une femme vêtue de cobras ondoyants.

- Pourquoi as-tu 3 doigts ?
Horgott avait encore parlé.

- Le premier pour désigner, le second pour esquisser, le dernier pour compter et les trois pour construire.

- Alors je suis moins fort que toi car pour la même chose j’en ai besoin de cinq.
Zagoul regarda son frère avec circonspection.
- Où vas-tu chercher tout ça ?
- Je sais pas.

Zébasral leur fit alors un signe de la tête pour leur désigner l’accessibilité de la  nouvelle traverse. Ils durent encore remonter quelques ravins puis se retrouvèrent au sommet où un dragon à trois pieds les toisa de ses narines enflammées au-dessus de l’abdomen en saillie que gonflaient les vapeurs de son souffle.

- Pourquoi as-tu trois pieds ?

- Le premier pour avancer, le second pour le soutenir, le dernier pour rester debout.

- Alors je suis ton égal car avec deux pieds je peux en faire autant.

Le chuchotement de Zagoul - Tu crois qu’il va vraiment gober ça ? Fit écarter les dents du dragon sur un rire qui mourut en flamme douce.
- La réponse est effectivement un peu facile, Fils !

Les deux enfants le fixèrent avec ébahissement.
Puis le dragon se transforma ...

... et ce fut bel et bien Bellanssime Le Clément qui se tint devant eux.

 

Photo de couverture et illustration dans le texte : Chantal Perrin Verdier

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