Ce choix serait fait

Au nom de tes proches,

Ceux qui te reprochent

D’être qui tu es.

Tant d’hypocrisie,

Au nom de vos liens,

Et parmi les tiens

Te voilà pourrie

Par tant d’ignorance,

Au nom d’une foi,

Tu deviens leur proie,

Jamais tu n’avances.

Tant de lâcheté :

Au nom de ton sang,

Tu écris « Maman » ,

Tu vas te gâcher.

Jamais acceptée,

Au nom de l’amour,

Tu cries « Au secours » ,

Tu es rejetée.

Tu te crois aimée

Au nom des ancêtres,

Mais on t’envoie paître,

Tu es mal-aimée.

Mais toi, de tout-ça,

Tu ne comprends rien

Et parmi les tiens

Tu vis le trépas.

Tu portes les liens

Qui te piègent bien

Dans les aléas

De vie importuns

De ces amours feints.

Ils ne t’aiment pas.

Tes murs, tes sols peints

D’un certain dessein,

Qui te suit au pas

Pour percer ton sein,

Briser ton destin.

Entourée de traîtres,

Te voilà renaître

Parmi les impies,

Ressemblant aux pies,

Voulant te piller,

Te déshabiller

De ta vraie nature.

De vraies pourritures.

Et toi, spectatrice

De leurs vies vectrices

De ta perdition,

Tu fais abandon

De toutes tes armes,

Ravalant tes larmes.

Tu verras passer

Les vies assumées,

Tu seras témoin,

Les verras de loin.

Noyée dans la brume,

Pleine d’amertume,

Il sera trop tard

Pour trancher le lard,

Pour les humilier.

Ils auront gagner.

Aie du cœur au ventre,

Perce-leur le ventre,

Va au Rubicon,

Montre-leur le Lion,

Ta belle crinière.

Ce sera la guerre.

Montre-leur la rage,

Aie donc ce courage,

Qu’ils voient leur reflet,

Qu’est-ce qu’ils sont laids.

Tue-les de ta plume,

Pour voir s’ils assument.

Sois un chevalier,

Ils vont se plier

à ta volonté.

Sois-donc éhontée.

Je veux un guerrier

Qui peut les plier.

Je te veux armée,

Qu’ils soient alarmés.

Sois donc victorieuse

De leur haine pieuse.

Sois donc la gagnante,

Qui les épouvante.

Il faut qu’ils te craignent,

Il faut qu’ils se saignent

Pour avoir la paix

Par toi accordée.

Je ne leur accorderai jamais le pardon.

Je n'oublierais jamais que j'ai été abandonnée là où j'espérais vivre une belle histoire.

Je n'oublierais pas la bestialité, la couarde naïveté non plus.

Quand l'espoir apparaît mais que l'on vous a rendu aveugle à la beauté, on ne croit plus aux apparitions enchanteresses, elles nous semblent chimériques.