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Une inconnue si familière 1/6

Une inconnue si familière 1/6

Veröffentlicht am 10, Nov., 2022 Aktualisiert am 11, März, 2024 Historical
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Une inconnue si familière 1/6

1. Première impression

 

Rue de la Grange-Batelière, Paris - fin de l’année 1836

 

- Elle est arrivée ?
- Oui.

La femme revint à sa pâte tandis que le valet déposait quelques bûches pour la cuisson des brioches qui seraient heureusement prêtes pour le quatre-heures.

- Je dois porter son sac à l’étage.
- Son ?

Il haussa épaules et sourcils dans un ensemble méritoire.

La cuisinière retint un commentaire sur la pauvreté d’un tel bagage ; elle demanderait des détails à Frémont, le majordome, à un moment où il se montrerait d’humeur loquace.
Le valet remonta plus vite que sa nonchalance au sous-sol laissait présager. Mieux valait ne pas plaisanter avec Le Commandant, Frémont ainsi désigné par le personnel dans son entier.
Il aurait bien aimé se rendre au salon pour observer la jeune dame qui y avait été conduite mais s’il se faisait prendre par Le Commandant il en entendrait encore de mauvaises.
Il se dépêcha donc jusqu’aux escaliers avec les affaires - qu’il avait récupérées au passage - de la demoiselle.

 

Frémont quant à lui réfléchissait dans le couloir : le notaire Monsieur Joubert avait été prévenu, il ne tarderait donc pas. Néanmoins il hésitait à laisser la jeune fille seule dans une pièce aussi richement décorée que le petit salon. Pour ce qu’il en avait vu elle ne semblait pas jouir d’une grande aisance financière.
La soupçonner de dérober quoi que ce soit lui parut aussitôt absurde car malgré sa jeunesse, dix-sept ans à peine peut-être - elle affichait une gravité rassurante mais là résidait peut-être le guet-apens.
Il demeurerait aux aguets malgré sa perturbante sympathie envers la visiteuse.
Il se décida à descendre pour en discuter avec Mme Moran.

Entretemps le valet était revenu, avait pris le plateau avec service à thé et gourmandises pour l’apporter à leur invitée. D’un seul appui du coude il parvint à ouvrir la porte et se glissa jusqu’à la table près des sièges en cercle autour d’elle.
Il découvrit la silhouette féminine à contre-jour, les rideaux faisant onduler la lumière autour d’elle. Toujours revêtue de sa cape qu’elle avait refusé d’ôter comme si elle complotait de fuir, la couleur sombre de sa chevelure reflétant ainsi les moires du tissu, elle ajusta une mèche contrariée par les rebords de la capuche.

Elle semblait vouloir demeurer l’énigme qu’elle représentait aux yeux de tous.

Le léger bruit émis par le plateau posé la fit se lever.
Elle observa les gestes de l’homme dont la précision et le naturel témoignaient d’un précieux rituel.
Quand il eut fini elle s’approcha - ciel ! Presque une enfant ! - s’assit dans un chuintement de soie sans rien révéler de sa robe ou de ses chaussures.

Première Impression

Un exploit ! Selon l’avis du valet.
Elle le remercia d’un signe de tête mais ne goûta à rien, ce qui le poussa à sortir de la pièce.
En voilà une qui savait se faire comprendre sans un mot !
Le valet ricana (Frémont devrait lui demander des conseils) puis repartit se consacrer à une autre tâche.

 

 

Photo de couverture et illustration : sanguines de Chantal Perrin Verdier
Sources de l'illustration : Julie Manet (1873) par Berthe Morisot et  Michel Lévy (1873) par Edgard Degas

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